La notation extra-financière – ou notation environnementale, sociale et de gouvernance, que nous appellerons ici notation ESG – a pour socle commun la production d’une note sur une entreprise, en général cotée sur l’un des principaux marchés boursiers de la planète. Sur cette base, l’approche choisie, et donc le produit fini de la notation, peut grandement varier d’une agence de notation à l’autre. En effet, la notation ESG s’est longtemps définie par ce qu’elle n’était pas : une notation financière. Elle apporte un complément d’information à un regard purement financier qui, on le sent bien, n’explique qu’une partie de la vie de l’entreprise, de sa réussite ou de ses échecs. Voire de sa valorisation. Le capital immatériel ou goodwill, qui représentait 20 à 30 % de la valeur des entreprises dans les années trente, en représentait au début des années 2000 couramment jusqu’à 75 %. Il devient difficile dès lors de se reposer entièrement sur l’analyse financière pour comprendre une entreprise quand l’immatériel prend autant de place dans sa valorisation. La crise financière actuelle a du reste prouvé la nécessité de s’attacher à d’autres éléments qu’aux seules données financières.